La fibromyalgie, « le mal partout »

La fibromyalgie, « le mal partout »

La fibromyalgie est une maladie chronique qui dure depuis plus de 3 mois. Elle est caractérisée par des douleurs musculaires diffuses associées à des points douloureux précis.

C’est une maladie reconnue par l’Organisme Mondiale de la Santé depuis 1992. Néanmoins, en France, la personne fibromyalgique peut encore être considérée comme un « malade imaginaire ».

La  fibromyalgie affecte environ 3% de la population dont 75% de femmes.

Fibro : tissu fibreux (ligaments, tendons)

Myo : muscles Algie : douleurs

« Maladie de la douleur »

L’installation de la fibromyalgie peut être brutale (suite à un stress, un traumatisme…) ou progressive. Ce type de douleur évolue pendant des mois, voire des années. Ainsi, le monde médical pense actuellement qu’il s’agit d’un dysfonctionnement des mécanismes centraux du contrôle de la douleur qui crée un état d’hypersensibilité.

La personne fibromyalgique peut présenter des symptômes associés tel la raideur matinale, une fatigue importante dès le réveil, un sommeil non récupérateur, des troubles digestifs, des céphalées, vertiges…

On constate égaiement une hypersensibilité des sens (température, lumière, bruit, odorat) et des émotions (anxiété, dépression).

Sa reconnaissance est rendue complexe et fastidieuse car reposant sur un diagnostic d’élimination. Elle suppose de pratiquer au préalable tous les examens afin d’éliminer d’autres pathologies, comprenant des symptômes communs, comme la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, l’arthrose, le lupus…

Une  prise en charge multidisciplinaire

La prise en charge thérapeutique repose sur une approche multidisciplinaire associant des mesures non médicamenteuses et des traitements allopathiques.

Le malade doit être considéré dans sa globalité : physique, psychologie, sociale et affective. Il est important que le suivi se fasse en collaboration avec le médecin, dans une relation de confiance et d’écoute.

Il s’agit de mettre en évidence non seulement les douleurs par l’examen clinique (intensité, localisation, fréquence, handicaps et invalidités générés) mais aussi de mesurer son impact sur l’état psychologique de la personne.

La fibromyalgie est une maladie qui lie de façon intime le corps et l’esprit. La douleur perturbe le corps et amenuise les défenses de l’esprit.

Accepter sa souffrance sans se résigner

Il est parfois difficile d’admettre la maladie avec ce qu’elle engendre comme répercussions personnelles, psychologiques et professionnelles. Accepter une douleur persistante, qui ne se voit pas et qui existe pourtant, est difficile mais un passage obligé si on souhaite aller mieux.

Cela ne signifie pas être résigné mais suppose plutôt qu’en acceptant, pour l’instant, d’être diminué, contrarié ou fatigué à cause de la douleur, on va mettre en place des stratégies. En effet, on ne peut pas faire face efficacement à la douleur si on la contourne, si on nie son existence et ses conséquences. La douleur fait partie de vous, il faut l’accepter et prendre conscience de la place qu’elle joue dans votre vie.

Relation avec l’entourage

Lorsque l’on n’accepte pas son état et que l’on manifeste tous les signes de la douleur, cela modifie les relations avec les autres et favorise la lassitude et l’évitement.

Il est important que votre entourage soit informé car son attitude de compréhension peut vous aider et est essentielle à la réorganisation de la vie quotidienne. Il doit vous encourager et vous aider à gérer au mieux votre état sans nier totalement votre douleur.

Il évitera de vous surprotéger ce qui vous enfermerait dans la maladie et vous fragiliserait face à votre douleur.

Le caractère subjectif de la douleur est un piège car les autres ne la ressentent pas et peuvent douter de sa présence. Pourtant votre douleur et son ressenti sont bien réels.

Retentissement psychologie

Au fil du temps, la douleur va entraîner un retentissement psychologique : anxiété, insomnie, irritabilité, replis sur soi, désintérêt voire dépression. Ces réactions contribuent à entretenir la douleur et constituent un cercle vicieux.

Le système de gestion de stress sature. Aussi la personne fibromyalgique doit impérativement apprendre à gérer son stress par :

  • Une hygiène de vie adaptée,
  • Une relaxation physique et mentale,
  • Une revalorisation socioprofessionnelle, familiale, personnelle.
  • Une activité physique de ré-entrainement à l’effort pratiquée régulièrement, dans la limite du raisonnable du seuil douloureux.

Ces activités sont nécessaires pour éviter l’affaiblissement musculaire et mental qui entraînerait une recrudescence des symptômes.

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Maladie montrant que le corps et l’esprit sont liés, il est possible d’obtenir une évolution favorable et régressive de la fibromyalgie si les actions sont menées dans toutes les composantes de la vie de la personne touchée : physique et psychologique, personnelle et professionnelle.

 

 

 

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